En marge de son accessibilité et de son dynamisme économique, le Nord des Hauts de Seine se distingue par ses trésors architecturaux et anciens bâtiments industriels réhabilités, qui offrent de nombreuses opportunités de découvrir la riche histoire du département lors de sorties en famille. Petit tour de ces curiosités…
Asnières-sur-Seine : des jardins à la française témoins de nombreuses fêtes
La ville abrite de grandes maisons bourgeoises datant du début du siècle et de nombreux parcs et jardins. L’un des édifices les plus emblématiques est sans conteste le Château d’Asnières, un chef-d’œuvre du XVIIIe siècle, de style rocaille, dont la restauration a été achevée en 2014. Ce ‘petit bijou de la petite Couronne’, avec son architecture classique et ses jardins à la française, offre une vue imprenable sur la Seine.
Le très renommé cimetière des Chiens, inauguré en 1900 et considéré comme le premier cimetière pour animaux de l’ère moderne, est un havre de paix qui abrite les sépultures de plus de 3 800 animaux. Il accueille également la Maison des chats, gérée par une association qui recueille des félins abandonnés.
Dans la ZAC Des Berges de Seine, les usines ont été transformées en lofts et espaces de coworking, autour des majestueuses arcades de béton de l’ancienne halle Citroën, construite par Charles Knight, architecte de l’hôpital américain.
Bois-Colombes : un fleuron de l’industrie automobile du début du siècle
L’ancienne soufflerie de l’usine Hispano-Suiza témoigne du glorieux passé industriel du secteur. Cette usine, célèbre pour la fabrication de voitures de luxe et de moteurs d’avion, a été transformée en école en 2005 et les alentours en parc d’agrément : le Parc des Bruyères.
Situé dans un autre parc – le parc Franklin-Roosevelt – le château des Tourelles est un bel exemple du patrimoine architectural de la fin du XIXe siècle. Cette demeure a été construite en 1893 dans le style éclectique, faisant ainsi cohabiter différentes tendances architecturales. Depuis sa réhabilitation en 2022, le château est devenu un espace d’art contemporain qui reçoit des artistes et des expositions thématiques.
Courbevoie : entre exposition universelle et quartier de La Défense
Courbevoie est principalement connue pour son quartier d’affaires de La Défense, mais le saviez-vous ? La ville recèle 6 bâtiments inscrits/classés aux Monuments Historiques dont le Pavillon des Indes et celui de Suède et de Norvège, construits pour l’Exposition Universelle de 1878 ! Démontés et reconstruits, ils sont désormais à l’honneur dans le Parc de Bécon à Courbevoie, le Pavillon de Suède et de Norvège abritant le musée Roybet-Fould qui expose des poupées, théâtres miniatures en papier, de petits mobiliers, dinettes et jouets…
Le site des anciennes automobiles Delage aménagées au début du XXème siècle, va être transformé, d’ici à 2030, en écoquartier de près de 15 ha offrant logements, commerces, bureaux, équipements publics et îlots de verdure.
Colombes : un patrimoine au service du sport et de l’éducation
Le clocher de l’ancienne église St Pierre – St Paul dont les fondations remontent à la période romane, a longtemps tenu lieu de repère. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1937, il a fait l’objet de travaux qui se sont achevés en 2023.
Le stade Yves du Manoir, utilisé à nouveau pour les Jeux Olympiques 2024, a été construit à l’origine pour les Jeux Olympiques de 1924. Novateur, il représentait à l’époque la modernité en matière de confort pour les sportifs : chauffage, bains, piste d’entraînement…
La halle historique, tout en briques et fer, de l’ancienne usine des eaux usées a été construite en 1900 et réhabilitée en 2004. Devenue Cité de l’Eau et de l’Assainissement, elle a désormais une vocation pédagogique. Elle abrite en effet l’école de formation du SIAAP et offre un lieu d’éducation à l’environnement pour les scolaires.
La Garenne-Colombes : des maisons chargées d’histoire
Le pavillon de Haïti-Hawaï est un ancien pavillon construit pour l’Exposition universelle de 1889 à Paris. Commandé par la république d’Haïti, il est cédé au royaume d’Hawaï avant l’ouverture de l’Exposition. À la fin de celle-ci, le pavillon est vendu à un particulier, qui le fait remonter à La Garenne Colombes pour en faire son habitation.
Autre maison historique, la “maison-musée“ de Jean Pierre Raynaud, artiste contemporain réputé, a été achetée par la ville a acheté en 2006. Ce bâtiment qui s’inspire des monuments funéraires de l’Égypte antique, avec un grand puit de lumière, a été transformé pour accueillir le public à l’occasion de lectures et conférences et a pris le nom de Mastaba.
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